Les contrats à terme sur le brut Brent ont affiché une trajectoire haussière hier, franchissant avec succès une résistance baissière en place depuis la mi-janvier. Cette percée ouvre la voie à une progression vers l’objectif suivant, situé entre 74,10 et 74,27 dollars le baril. En cas de repli correctif, le premier niveau de support se situerait au niveau de la résistance récemment franchie, autour des 72 dollars le baril.
Cette dynamique haussière a été soutenue par un récent changement de politique des États-Unis, qui recourent désormais non seulement à des sanctions secondaires, mais aussi à des droits de douane additionnels. Selon la nouvelle directive, entrant en vigueur le 2 avril, le Département d’État américain sera habilité à imposer un tarif douanier supplémentaire de 25 % sur tous les biens importés aux États-Unis en provenance de tout pays achetant du pétrole vénézuélien, que ce soit directement ou par le biais d’intermédiaires.
Le Venezuela produit actuellement environ 875 000 barils de pétrole par jour, dont près de 500 000 sont achetés quotidiennement par la Chine. Par conséquent, ces mesures tarifaires secondaires concernent principalement la Chine. Si l’escalade des sanctions et des droits de douane s’avère efficace, elle pourrait perturber les flux de pétrole sous embargo, offrant ainsi un soutien notable au marché pétrolier – qui, autrement, risque de se retrouver en situation de surplus d’offre cette année. Par ailleurs, il convient de noter que, la semaine dernière, les États-Unis ont imposé pour la première fois des sanctions contre une raffinerie chinoise et un terminal, tous deux identifiés comme acheteurs de pétrole iranien provenant d’un navire sous sanctions