Le 13 octobre, lors d’une réunion annuelle du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale à Bali, le G20 financier a examiné les guerres commerciales et les risques de détérioration de la situation de l’économie mondiale. La possibilité d’une forte détérioration de la situation dans les pays émergeants a été le centre de ces discussions. Parmi les facteurs qui peuvent aggraver cette détérioration sont le cout croissant de l‘argent emprunté et le raffermissement du dollar par rapport aux monnaies nationales.
La semaine dernière, le président des États-Unis a attaqué la Fed concernant la hausse rapide des taux. La hausse des rendements sur les obligations du Trésor américain incite les investisseurs à prendre des bénéfices sur le marché boursier et à se tourner vers des instruments moins risqués avec un revenu garanti. Cette augmentation des taux d’intérêt signifie un ralentissement futur de l’économie, tant aux États-Unis ainsi que dans le monde.
En ce qui concerne la publication des données économiques, la nouvelle balance commerciale de la zone euro qui était jusqu’à présent positive sera bientôt publiée. Aux États-Unis, la Fed publiera prochainement les données sur la production industrielle ainsi que les données de l’IPA sur les stocks de pétrole et de produits pétroliers.
La Russie publiera prochainement les donnes sur le PIB mensuel, dont la croissance a pu s‘accélérer de 1,2% en septembre. La semaine dernière, les bourses russes poursuivaient les cours du pétrole et les cotations des marchés étrangers. Cette semaine pourrait être moins agitée- le prix du pétrole en train de cesser de baisser. Par contre, sur le plan négatif, le Conseil des ministres des Affaires étrangères des pays de l’UE a l’intention d’approuver un plan prévoyant de nouvelles sanctions contre la Russie en rapport avec l’utilisation d’armes chimiques. En particulier, l’UE a l’intention de restreindre l’entrée dans les pays de l’UE et de geler les comptes à l’étranger des « dirigeants des agences de renseignement russes et de leurs plus proches collaborateurs ».
En ce qui concerne le marché mondial du pétrole, les critiques du gouvernement saoudien pourrait affecter la situation sur ce marche. Le président américain D. Trump prévoit des mesures sévères si l’enlèvement et le meurtre du journaliste de l’opposition sont prouvés. Un certain nombre de dirigeants de grandes entreprises ont deja refusé d’assister à une conférence sur les investissements à Riyad fin octobre. Par conséquent, l‘Arabie saoudite pourrait utiliser le pétrole comme arme économique contre les pressions américaines. Car le début des sanctions américaines contre l‘Iran approche, l’Arabie saoudite pourrait créer une grave pénurie du pétrole sur le marché, ce qui pourrait pousser les cours à 100 dollars le baril.
Une nouvelle collaboration entre l‘Iran et la Russie sur le point d‘être crée. L’Iran pourrait livrer son pétrole via la mer Caspienne vers les raffineries russes. Ensuite, ce pétrole serait vendu sur le marché international en tant que pétrole russe. Ce projet a été approuvé lors du sommet trilatéral à Téhéran avec la participation de la Russie, de l’Iran et de la Turquie. Selon les experts, l’Europe pourrait donner son accord tacite à la mise en œuvre de ce mécanisme. Ainsi, les pays européens veulent empêcher l’Iran de se retirer de l‘ accord nucléaire.
Sur le plan agricole, l’augmentation des prix à l’exportation de blé russe s’est poursuivie la semaine dernière dans un contexte de forte demande et de nervosité des marchés à cause des informations de Rosselkhoznadzor apparues mardi dernier. Il s‘agit de la suspension possible des activités d’une trentaine de sociétés, propriétaires de sites de transbordement de céréales situés sur le territoire de Krasnodar et dans la région de Rostov à cause de l‘état phytosanitaire en quarantaine.
Selon l‘agence analytique russe IKAR, le prix d’une tonne de blé de 12,5% de protéines s‘est négocié vendredi dernier à 232 $ US à Novorossiysk contre 228 $ US précédemment. Dans le même temps, les analystes ont augmenté leurs prévisions de rendement en céréales russes en raison de l’amélioration des conditions météorologiques dans l’Oural et en Sibérie. L’IKAR a augmenté ses prévisions de récolte de blé en 2018, passant de 69,8 Mt à 70,5 Mt et de 109,3 Mt à 110,5 Mt pour les céréales. Par contre, l‘USDA a baissé ses prévisions concernant la récolte de blé russe de 1 Mt qui s‘élèvent actuellement à 70 Mt.
Selon Strategie Grain, le renforcement des prix à l’exportation du blé russe pourrait améliorer les perspectives d‘exportations de blé tendre européen sur les marchés des pays tiers. Dans son rapport d’octobre, Strategie Grains a augmenté ses prévisions pour les exportations de blé tendre européen de 0,6 Mt qui s‘élèvent actuellement à 19,4 Mt. Bien que ce soit moins que la campagne précédente (20,5 Mt) en raison d’une réduction de 10% de la production de blé dans l’ensemble de l’UE. Selon l’agence, après le début rapide de la campagne d’exportation, la Russie pourrait perdre progressivement sa compétitivité à partir de décembre, ce qui pourrait accroître la demande de céréales françaises et allemandes. Selon Strategie Grains, l’offre limitée de blé et d’orge sur le marché intérieur de l’Union européenne pourrait entraîner une augmentation rapide de la demande de maïs de la part des producteurs de bétail. Le commerce intérieur de maïs entre les pays de l’UE pourrait augmenter, ainsi que ses importations.
En 2018, l’UE pourrait importer 21,1 Mt de maïs, soit une hausse de 3,2 Mt par rapport au record de la campagne précédente.
Sur le marché des énergies renouvelables, le photovoltaïque solaire domine l’expansion de la capacité d’électricité renouvelable. En 2017, les ajouts de capacités renouvelables de 178 gigawatts (GW) ont battu un nouveau record, représentant pour la première fois plus des deux tiers de la croissance nette mondiale de la capacité de production d’électricité. La capacité solaire photovoltaïque a augmenté de manière spectaculaire (97 GW), dont la moitié est représentée par la Chine. La Chine se met en avant dans la croissance mondiale des énergies renouvelables grâce aux politiques de décarbonisation de tous les secteurs et de réduction de la pollution atmosphérique locale nuisible. Parmi les plus gros consommateurs d’énergie renouvelable au monde le Brésil occupe également une place très importante avec une perspective d‘augmenter à 45% sa consommation totale d’énergie avant 2023 grâce à la bioénergie et a l’énergie hydroélectrique.