Selon l’agence de notation Fitch, au premier semestre 2021 les défauts des entreprises chinoises sur les obligations en termes monétaires ont atteint 62,59 milliards de yuans (9,67 milliards de dollars), ce qui est l’indicateur le plus élevé jamais enregistré.

Si auparavant les défauts antérieurs étaient principalement enregistrés dans le secteur privé, ces derniers mois, les entreprises publiques ont atteint des sommes de plus en plus importantes. Le gouvernement chinois s’est engagé dans une politique de désendettement, en mettant un accent sur une limitation maîtrisée des risques financiers pouvant déstabiliser l’économie.

Le rendement moyen des obligations émises par des entreprises publiques dans six grandes provinces et municipalités confrontées à de graves problèmes d’endettement a grimpé à plus de 5 % au deuxième trimestre, contre moins de 3,5 % il y a un an. Cela contraste avec une tendance à l’échelle nationale dans laquelle les rendements de la plupart des obligations d’entreprises publiques ont baissé au cours des six derniers mois.

Depuis 2017, Pékin signale une suppression progressive des garanties gouvernementales sur les obligations des entreprises publiques. Les régulateurs sont devenus plus francs dans leurs appels aux entreprises publiques pour qu’elles gèrent leurs risques ou se préparent à la faillite.

Apparemment le soutien aux entreprises publiques devient plus sélectif et la tolérance aux défauts augmente.

Pendant des années les entreprises publiques recevaient des notations de crédit surévaluées de la part des agences de notation locales. Les nouvelles initiatives pourraient être structurellement positives pour le marché.

Le nombre de défauts sur les titres de dette publique en Chine reste faible par rapport au nombre de ces émetteurs, soit inférieur à 0,3%. Néanmoins, au cours des 18 derniers mois le nombre de défauts a augmenté et chez Fitch on s’attend à ce que cette tendance se poursuive.

De toute évidence l’intention du gouvernement central est de différencier les entreprises publiques en fonction de leur importance afin de réduire la dette publique cachée et canaliser les capitaux vers des secteurs importants.