Ce matin, les contrats à terme sur l’indice S&P 500 sont en baisse. Cela donne un signal neutre aux indices européens. Le risque de baisse des indices de référence prévaut dans les estimations. Les ours boursiers sont obligés de tout recommencer et les taureaux auront probablement une chance supplémentaire.

Le spectre de l’inflation plane sur les marchés mondiaux. Les investisseurs s’inquiètent pour le cycle monétaire et budgétaire de la Fed, dont dépend l’évolution des marchés boursiers. Malgré les risques d’inflation aggravés (les indicateurs du niveau de prix des économies développées ont atteint des sommets sans précèdent), les acteurs du marché sont toujours enclins à faire confiance au régulateur, qui a promis un cycle à long terme proche de zéro.

Les taureaux des matières premières ont également fait preuve de résistance avec un retour net à 69 $ le baril pour le Brent. Les négociants en pétrole ignorent encore les indicateurs de la croissance de l’activité de forage aux États-Unis et la pandémie dans la région Asie-Pacifique. Concernant les actifs de matières premières libellés en monnaie nationale américaine, ils sont soutenus par un dollar relativement faible.

Les indices de la région asiatique affichent une dynamique hétérogène. Le marché chinois se démarque des voisins : les statistiques macroéconomiques sur les ventes au détail, la production et les investissements sont apparues ambiguës. Malgré la croissance des indicateurs, la tendance à la baisse est évidente : les dépenses de consommation en avril ont augmenté de près de 18% (+ 25% étaient prévus); la production industrielle a ajouté environ 10%, ce qui est inférieur aux valeurs de mars de 14%; les investissements en capital fixe ont augmenté de 20% et ont dépassé les prévisions, mais en janvier-mars, ils étaient de 26%. Mais les investisseurs ont été satisfaits des actions de la People’s  Bank of China qui a injecté 100 milliards de yuans dans le système bancaire.

Le Nikkei japonais a repris sa baisse en reflétant ainsi le resserrement de la situation d’urgence dans le pays au milieu de niveaux records d’infection à coronavirus. Par conséquent, le facteur de tarification chinois soutiendra aujourd’hui le taux d’actifs risqués du groupe BRICS.