RF&F croit en l’ESG : voici pourquoi c’est notre avenir

Dans la dernière décennie, les critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) ont progressivement cessé d’être un simple « plus » pour devenir une composante structurante des marchés financiers. En 2020, les encours des fonds ESG en Europe ont atteint 1 200 milliards d’euros, soit une progression de 37,1 % par rapport à l’année précédente, contre seulement +4,8 % pour les fonds traditionnels. Ce tournant n’a rien d’anecdotique : il traduit une véritable réécriture des règles du jeu du capitalisme.

Acte I : L’audace des pionniers

Dans les années 1980, au moment où la finance exaltait le mantra « greed is good », quelques cabinets avant‑gardistes ont commencé à imposer des critères éthiques :

  • Exclusions : boycott des entreprises complices de l’apartheid
  • Innovation verte : valorisation des initiatives de réduction d’empreinte carbone
  • Tolérance zéro pour la corruption

Ce « militantisme financier » est aujourd’hui devenu norme : les règles ISO, la réglementation européenne (SFDR, Taxonomie EU) et la montée en puissance des agences de notation ESG en sont la preuve.

Acte II : La preuve par les chiffres

  1. Croissance

Les fonds labellisés ESG ont vu leurs encours bondir à 1 200 Md€ en 2020, +37,1 % vs 2019, alors que les fonds non-ESG progressaient de 4,8 % seulement.

  1. Résilience en crise

Lors de la crise du Covid‑19, entre février et juin 2020, les fonds UCITS « durables » domiciliés en UE ont surperformé leurs homologues non-ESG, enregistrant un rendement moyen supérieur sur la période.

  1. Attractivité des talents

D’après une étude Morgan Stanley, 92 % des Millennials déclarent qu’ils choisiraient un conseiller financier en fonction de la qualité de son offre durable. Par ailleurs, 89 % des Millennials et 86 % de la Génération Z estiment que le sens et l’utilité sociale de leur travail sont essentiels, un atout considérable pour les entreprises engagées.

Acte III : Trois scénarios pour 2025 – 2030

  1. Cadré et normé (70 % de probabilité): SFDR et CSRD renforcées en 2026 et Labels verts européens stricts
  2. Blockchain & DAO (20 %): Traçabilité carbone certifiée en temps réel, Gouvernance décentralisée, (Notre réponse  – think‑tank interne et partenariats tech).
  3. Tension géopolitique (10 %): Rivalité USA/UE sur les standards ESG et Fonds « anti‑woke » et repli souverain

Le serment ESG

À ceux qui hésitent encore, RF & F oppose trois certitudes :

  • Juridique : l’UE impose dès 2023 des obligations de reporting et d’exactitude pour toute promesse « verte » (SFDR, Taxonomie EU), intégrées aux pratiques de risque des institutions financières.
  • Économique : 89 % des Millennials considèrent la durabilité comme critère clé dans leurs choix professionnels, créant un avantage compétitif évident.
  • Morale : chez les 18 – 28 ans, 99 % des Gen Z et 97 % des Millennials expriment un fort intérêt pour l’investissement durable – un signal que les valeurs pèsent désormais autant que la performance.

Nous ne choisissons pas entre performance et éthique. Nous écrivons le droit qui les réconcilie.

Sources:

  1. EFAMA (2021)
  2. Morningstar Direct & EFAMA’s calculations (2021)
  3. Morgan Stanley Institute for Sustainable Investing (2019)
  4. European Commission (2019)
  5. European Commission (2022)
  6. PwC Luxembourg (2022)
  7. Eurosif (2018)
  8. Politico Europe (2020)