CÉRÉALES. La part du marché des céréales de la région de la mer Noire atteint 20% au niveau mondial, par conséquent, l’impact des événements actuels dans la région se ressent de plus en plus sur le marché mondial des céréales. La région possède des caractéristiques climatiques uniques ainsi qu’une position géographique favorable : la proximité de l’Europe, l’Afrique et l’Asie.
L’importante production de céréales de la région lui confère un fort potentiel d’exportation. Selon les experts d’UkraAgroConsult, afin de tirer pleinement parti de ce potentiel il est nécessaire d’améliorer et de moderniser l’infrastructure dans la région. En Ukraine, cette modernisation est menée par des sociétés à capitaux étrangers. La Roumanie fait figure d’exemple en matière d’infrastructure en plein développement où un grand nombre de propriétaires étrangers sont présents dans la structure logistique. L’entrée de capitaux privés étrangers dans les infrastructures logistiques en Russie et en Ukraine tend à se compliquer à cause de leurs systèmes législatifs locaux see.
En ce qui concerne les quantités de stockage de céréales en 2014, elles s’établissent pour l’Ukraine et la Russie à 33 Mt et à 20 Mt pour la Roumanie. Rappelons, que les capacités de stockage appropriées permettent d’améliorer la qualité des céréales avant la vente.
Source : UkrAgroConsult
Les analystes de FAO prévoient une augmentation modérée de la production de céréales et d’huile dans la région de la mer Noire. Selon leurs estimations les capacités de stockage dans la région pourraient augmenter de 34% au cours de 2013 à 2023. Les analystes de FAO ont également constaté que d’ici une dizaine d’années l’Ukraine n’aura plus de wagons céréaliers: l’acquisition de 22 000 nouveaux wagons pourrait couter 1,8 milliards de dollars et évidement le secteur public ne sera pas en mesure d’allouer ces fonds et il sera donc nécessaire d’attirer les capitaux privés. L’écart entre EXW Ukrainien et FOB international est en augmentation progressive. C’est pour cette raison que la FAO propose un modèle qui prend en compte les éléments suivants : location géopolitique, estimation des distances depuis une localisation géographique (producteurs-élévateurs, élévateurs-consommateurs), réduction des coûts de transport des céréales de chez les producteurs aux élévateurs, réduction les coûts de transport des céréales depuis les silos aux points de vente, mise à jour des données sur les stocks mensuels, les stockages disponibles et les volumes disponibles at casino games at duelz.
Le transport routier représente 36% des expéditions intérieures de céréales en Ukraine. La distance rentable de la livraison des céréales aux ports s’élève à environ 200 km. Par contre, de mauvaises conditions routières rendent ce type de transport peu efficace.
En 2013, la totalité des wagons pour les expéditions des céréales s’est élevé à 12 000. Le nombre des voitures exploitables s’est élevé à 8500. Au cours des 10 dernières années, le parc n’a pas été mis à niveau, et dans les 5 prochaines années il ne sera pas renouvelé. 70% des wagons doivent être remplacées. L’âge moyen des wagons à céréales s élève à 27 ans. 97% de ces wagons appartiennent au secteur public. Selon les estimations d’experts, pour une production de céréales de 90 Mt, l’Ukraine à besoin de 15 000 wagons supplémentaires et le montant estimé des investissements est d’environ 1 milliard de dollars.
Aujourd’hui, 90% des céréales sont exportées à travers les terminaux portuaires dont la capacité totale s’élève à environ 55 Mt par an pour les ports suivants : Mykolaiv, Kherson, Sevastopol, Mariupol, Berdiansk, Kerch, Yuhzny, Odesa, Illichivskiy, Belgorodkiy, Izmailsky, Ust-Dunaisky, Reniyskiy, Feodisiyskiy. En 2012, le taux d’utilisation des capacités de transbordement à atteint 67%. 74% des capacités de transbordement se trouvent dans les ports d’Odessa et de Mykolaïv.
Parmi les contraintes du secteur des céréales en Ukraine, il convient de noter les coûts logistiques qui ne sont pas compétitifs par rapports aux concurrents européens.
| En $ | Ukraine | Allemagne | France |
| Des champs au silo | 14,78 | 6,75 | 8,15 |
| Du silo au port | 23,38 | 16,38 | 15 |
| Logistique portuaire | 19,88 | 6,64 | 6,78 |
| Total | 58,03 | 29,77 | 29,93 |
Source: World Bank Group, Cargill, ADM
Selon les experts de la Banque Mondiale, le transport fluvial est le plus compétitif en Ukraine. En 2013/14, seulement 1,1 Mt des céréales ont été transportées par les fleuves contre 21,7 Mt par rail et contre 12,8 Mt en camions. La traversée d’un bateau de 2 930 t de la mer Noire (port de Yuzhnyi) à la mer Baltique doit faire face aux barrières suivantes: Pilotage ($3,28/t), Frais de transbordement ($ 11/t), Licences ponctuelles ($ 300-500), Droits portuaires ($1,36/t), Passerelles ($0,89/t), Pont basculant ($0,3-0,64/t).
Compte tenu du potentiel important de la logistique fluviale en Ukraine, en 2009 le groupe « Nibulon » a commencé la mise en œuvre d’un projet de construction de 17 silos et terminaux fluviaux, la création d’une flotte de 57 navires autopropulsés et automoteurs (y compris 14 remorqueurs) avec une capacité de 200 000 tonnes.
Le but de ce projet est d’augmenter les capacités de trafic des céréales de 1,5 Mt/an à 10 Mt/an. Le temps de réalisation du projet restant est estimé à 4 ans. Les investissements s’élèvent à 0,5 milliard de dollars.