Hier, les indices américains ont continué à baisser. Les ventes entraînent une hausse des taux sur le marché de la dette. La victoire démocrate aux élections à la Chambre des représentants pourrait  également  cacher certains risques. Trump a déclaré qu’il n’était pas satisfait de ce qu’il avait entendu des responsables de l’Arabie saoudite. La déclaration du président américain sur une réduction éventuelle d’impôts de 10% pour la classe moyenne  n‘a pas fait les marchés réagir. Il s‘agissait forcement de la publicité électorale.

Les marchés ont réagi positivement aux initiatives chinoises visant à soutenir le marché intérieur et à stimuler l’économie en réduisant le poids fiscal. D’autre part, il est possible qu’il s’agisse des mesures de prévention prises par la Chine contre le renforcement potentiel des tensions avec Washington. Par contre, aujourd‘hui, les indices chinois sont ajustés à la baisse (MSCI Asia – 1,3%) Le puissant rebond de deux jours lié aux annonces des autorités chinoises s‘éteint.

Le focus du marché au début de la semaine a été mis sur l’Arabie saoudite et sa réaction à la pression extérieure croissante à cause du cas de Jamal Hashkaji. Les fortes déclarations du royaume la semaine dernière ont fait penser que les Saoudiens pourraient utiliser leur influence sur les marchés pétroliers comme une arme d‘opposition politique. Le ministre de l’énergie du royaume Khalid Al Falih a annoncé que l’Arabie saoudite augmenterait bientôt sa production à 11 millions de barils par jour contre 10,7 millions de barils par jour actuels. Le potentiel total de Riyad est de 12 millions de barils par jour.

Le facteur monétaire dès lundi exerce une pression sur le marché des matières premières. L’indice du dollar était à la hausse active lundi et s‘était négocié en fin journée près des plus hauts d’octobre. La poursuite de sa croissance pourrait créer des sentiments négatifs sur le marché pétrolier.

Le renforcement du dollar, ainsi que la demande toujours élevée pour le blé russe, rendent incertaines les perspectives d’amélioration des  exportations de blé américain. La demande d’exportation tant pour le blé français que pour le blé européen reste également faible.

Selon le journal officiel de la Commission, à la date du 21 octobre, les pays de l’UE ont exporté 5,018 Mt de blé tendre, soit une baisse de 23% par rapport à la même date de la campagne 2017/18. Les principaux exportateurs européens de blé sont toujours la France et la Roumanie (46,6% et 31,5% respectivement).